Comment transformer une ancienne grange aux murs épais en petite maison cosy pour une retraitée ? Tel est le challenge que Thomas & Piron a accompli avec brio, permettant dans la foulée à mère et fille de vivre côte-à-côte, chacune dans son petit monde.
Avant de trouver le lieu où se poser, la propriétaire a mené plus de dix ans de recherches. C’est finalement en 2006 qu’elle a pu mettre la main sur la bâtisse de ses rêves. « Je venais de la capitale et je voulais vivre à la campagne, au milieu des animaux, qui font partie intégrante de ma vie. J’ai finalement trouvé cette maison rurale en pierre bleue, située le long d’une chaussée, et entourée de 4 hectares. C’était exactement ce qu’il me fallait pour laisser courir mes chevaux en liberté… »
Entièrement détruit pendant la guerre 40-45, l’édifice possède encore des fondations d’origine, qu’il est aujourd’hui impossible de dater.
Corps de logis + étable = 2 maisons
La propriétaire a décidé d’accueillir sa maman chez elle il y a quelques années. Chacune conservant toutefois sa propre intimité avec un espace de vie, une entrée et une terrasse séparés, en parfaite indépendance. « La partie « étable », qui abritait des ânes avant que je ne rachète le bâtiment, était inoccupée. L’idée était de la transformer complètement afin d’en faire une vraie petite maison d’environ 80 m2, de plain-pied, idéale pour une personne d’un certain âge. »
Anticiper l’avenir
Architecturalement parlant, les maîtresses d’ouvrage envisageaient de créer une habitation entièrement prévue pour accueillir une chaise roulante. « Ma maman est aujourd’hui valide, mais dans dix ans, peut-être aura-t-elle des difficultés à se mouvoir. Pour cette raison, nous avons conçu un logement adapté, avec notamment une terrasse à plan incliné, des embrasures de portes plus larges – 90 cm au lieu des 80 cm standards – et une douche de plain pied. Lorsque la porte de la chambre est ouverte, ma maman peut également regarder la télé depuis son lit. Rien n’a été laissé au hasard ! »
Une disposition toute trouvée
S’agissant d’une étable « vide », où tout était à créer, la toile de fond du bâtiment pouvait, de prime abord, sembler « vierge ». Il n’en n’était pourtant rien. « Nous avons suivi les ouvertures existantes pour concevoir la circulation du bâtiment. Tout cela s’est naturellement imposé, dès le départ. Ces ouvertures ont toutefois été agrandies, surtout dans la pièce principale. Dans la cuisine, en revanche, la grande porte de ferme qui s’y trouvait a été rabotée afin d’obtenir une fenêtre de dimensions plus modestes. »
Concrètement, la pièce de vie ouverte constitue le véritable cœur de la maison, avec la chambre attenante, elle-même en connexion avec la salle de bains. Les pièces techniques ont quant à elles été installées à l’entrée, là où le bruit de la chaussée se fait plus insistant (hall, garage, WC et buanderie). « Après six mois de vie dans ma nouvelle maison, je dois dire que je m’y sens parfaitement bien », note l’heureuse occupante des lieux.
Faire confiance aux pros
Après coup, les maîtresses d’ouvrage sont ravies d’avoir travaillé avec Thomas & Piron.
Non seulement parce qu’elles savaient exactement où elles allaient dès le départ (en termes de budget, de délais, de techniques mises en œuvre), mais aussi parce que le travail était soigné et les équipes, performantes. « Nous avons eu un très bon contact avec les maçons, qui connaissaient excessivement bien leur métier. Mais aussi avec les plafonneurs, les poseurs de châssis, et les électriciens, qui nous ont judicieusement orientées et conseillées. » Seul bémol : l’architecte. « Nous n’avons pas eu le sentiment d’être entendues. Les plans ont d’ailleurs du être refaits trois fois. Heureusement, au final, nous avons obtenu ce que nous voulions. »
Un sentiment de liberté
Les maîtresses des lieux ont également été conquises par la flexibilité offerte par Thomas & Piron : « La firme était tout à fait ouverte à ce que nous prenions l’un ou l’autre poste à notre charge. Nous avons notamment fait placer les châssis par une autre entreprise, et nous n’avons noté aucune résistance de la part de TP. Un vrai bonheur, car nous nous sommes senties libres dans chacune de nos décisions ».
Du triple vitrage contre le bruit
Le choix d’un triple vitrage peut paraître étonnant dans le cas d’une maison non-passive. Dans cette rénovation, cette décision a toutefois pris tout son sens. « D’une façon générale, la bâtisse a été très bien isolée. Le triple vitrage remplit non seulement une fonction thermique, mais également phonique. La chaussée se trouvant à l’avant de la maison est en effet très fréquentée et fort bruyante. Il était indispensable de trouver une solution afin de la protéger efficacement du brouhaha. Or, les triples vitrages remplissent à merveille cette mission. »
Une pierre bleue « raccord »
L’un des défis du chantier consistait à trouver des pierres bleues similaires à celles du bâtiment initial, afin d’assurer une transition harmonieuse en façade. « Dans un premier temps, elles sont arrivées non bouchardées d’un côté. Le conducteur de chantier a heureusement réglé le problème avec maestria dans un délai assez court. J’ai été très impressionnée par son savoir-faire. En effet, son travail exige une gestion de tous les instants. Et il s’est parfaitement débrouillé pour que le projet demeure sur les rails de bout en bout ! »
Au milieu de nulle part…
Si la propriétaire des lieux ambitionnait un vaste terrain en pleine campagne, il n’en reste pas moins qu’elle n’avait pas forcément envisagé les conséquences d’une telle situation. « Nous ne sommes pas raccordées à l’égout. La Région wallonne nous a imposé d’installer une mini station d’épuration individuelle. Une citerne d’eau de pluie de 24 000 litres nous permet quant à elle d’avoir accès à l’eau courante pour les douches, les machines à laver, les toilettes,… Seule l’eau que nous buvons provient de bouteilles. » En période de sécheresse, les occupantes n’ont d’autre choix que de faire appel au fermier voisin, afin de remplir leur citerne. « Nous pourrions aussi creuser un puits, mais il faudrait forer à 35 ou 40 mètres, ce qui n’est pas simple. C’est certainement pour cette raison que nous sommes la seule maison se situant de ce côté de la rue. De l’autre côté, en effet, une veine d’eau est accessible à 12 ou 15 mètres de profondeur, ce qui est beaucoup plus confortable. A l’époque, on construisait en fonction de l’accès à l’eau, ceci expliquant cela… » Autre difficulté : l’accès à l’Internet. « Nous l’avons installé à nos frais. » Vivre au milieu de nulle part, ça se mérite !
Les lignes de force
- Une luminosité optimale dans la pièce de vie grâce aux nombreuses ouvertures au Sud-Est, au Sud, et au Nord-Ouest.
- L’environnement bucolique, avec les quatre hectares de prairies à l’arrière.
- La bonne disposition des pièces pour une personne seule. Et l’anticipation pour le futur (portes larges, douche de plain pied…)
En conclusions…
Une maison d’époque transformée en deux habitations répondant à des besoins précis : une personne âgée d’un côté, et un couple de l’autre. Le tout a été réalisé dans une optique de respect de la vie privée.